Comme 1′ analyse Yves Bertonci- ni, directeur de Notre Europe-Insti- tut Jacques Delors, « ce scrutin ouvre une periode de cohabitation non pas seulement entre forces pro- europeennes et partis europhobes, mais aussi entre la France et les autres pays de l’UE ». Le chef de file de la droite europeenne, le Parti populaire europeen (PPE), arrive avec une vingtaine de sieges d’avance sur les socialistes, fait figure de favori pour acceder a la presidence de la Commission euro- peenne, dans la foulee du scrutin. Il y avait un peu tout dans ce match. «On se ralliera a Junc- ker a condition qu’il sorte de la logi- que inter gouvernementale qui a prevalu jusqu’d present et qui lais- se trop peu de place au Parle- ment », ajoute l’eurodepute fran- cais Jose Bove, co-chef de file des Martin Schulz ne desespere pas de batir une autre majorite avec les liberaux, les Verts, voire la gauche radicale ecologistes pendant la campagne.
Parmi les chefs d’Etat et de gou- vernement, certains, dont M. Hol- lande, sont d’ailleurs prets a appor- ter leur soutien a Jean-Claude Junc- ker. A la table du Conseil europeen, nombre de chefs d’Etat et de gou- vernement, que M. Hollande devait retrouver mardi 27 mai a Bruxelles, vont penser que la Fran- ce est decidement incapable de se reformer. Mardi 27 mai, au surlendemain des elections, Jean-Claude Juncker devait etre au cceur de toutes les conversations, lors d’un diner des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit a Bruxelles. Le gardien et capitaine de Bleus songe donc aussi déjà à la rencontre face à Andorre, mardi prochain, toujours au stade de France. Non, car il manque un grand gardien. Ceux du Sud ne comprennent pas pourquoi la France beneficie de delais pour redresser ses comptes, sans refor- mer en profondeur son economic Ce manque de credibilite a deja beaucoup affaibli la position du chef de l’Etat. D’autres peuvent se laisser convaincre, a l’instar de l’Espagnol Mariano Rajoy, qui placerait bien, en echange, son ministre des finan- ces a la tete de l’eurogroupe.
Didier, que vous inspirent ces retrouvailles avec la Belgique? La Belgique a été longtemps une terre de gardiens de but. Au coeur de la séance spécifique des gardiens de but de l’Equipe de France à Clairefontaine, à la veille de France-Andorre au Stade de France ! Des collines de Cimiez au stade du Ray, Hugo Lloris a grandi à Nice. Maillot ol de city fc girondins de rester au stade de united bleu. Depuis 2018 et un maillot bleu très sombre, Lloris a abandonné sa tenue noire pour revenir au jaune intégral. L’occasion pour le gardien et capitaine tricolore Hugo Lloris (31 ans) d’honorer sa 100e sélection sous le maillot bleu. Le premier ministre britanni- que, sous le coup de la victoire du parti antieuropeen UKIP, veut sou- tenir un homme ou une femme capable de reorienter I’Europe. ■ Cecile Ducourtieux, Philippe Ricard et Frederic Lemaitre Au Royaume-Uni, David Cameron se trouve sous la pression des souverainistes du UKIP Londres Envoyeespeciale Maintenant, David Cameron pese ses mots. Nigel Fara- ge compte utiliser sa position de force pour obtenir des deux prin- cipaux partis l’engagement ferme d’un referendum sur le divorce definitif entre la Grande-Bretagne et l’UE, ce que David Cameron s’est deja resigne a faire s’il n’obte- nait pas une revision des traites.
Sa formation compte onze membres autour de la table du Conseil europeen, pour douze socialistes et quatre liberaux, sans oublier David Cameron, qui n’ap- partient a aucune des grandes families politiques du continent. Mais dans son propre camp, Jean- Claude Juncker compte de solides ennemis, a commencer par le pre- mier ministre hongrois, le populis- te Viktor Orban, ou les Italiens de Forza Italia, le parti de Silvio Berlus- coni, qui n’apprecient par les sou- tiens germaniques du candidat. « Je ne me mets a genoux devant aucun dirigeant,j’aigagneles elec- tions », a lance lundi l’ancien pre- mier ministre luxembourgeois. Lors d’un voyage a Washington, debut mai, Angela Merkel n’a pas hesite, d’apres nos informations, a sonder les inten- tions de Christine Lagarde, la direc- trice generate du FMI. De plus, jusqu’ici, les deputes d’un pays, de la majorite ou de l’op- position, avaient tendance a soute- nir un projet defendu par leur gou- vernement. Or, il est peu vraisem- blable que les deputes frontistes soutiennent le gouvernement fran- cais. Ce constat est partage par Angela Merkel. Quant a Francois Hollan- de, il ne veut pas entendre parler du retour de l’ancien ministre des finances de Nicolas Sarkozy et aurait tente, lors de leur rencontre mi-mai a Stralsund, de dissuader M me Merkel d’aller en ce sens.
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